Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

Writober 2021 #05 – Trouble dans le genre


Bonsoir, voilà la cinquième nouvelle. Je n’étais pas très inspiré par le thème d’aujourd’hui, et en plus fatigué à cause de mon rythme de vie en mode n’importe quoi depuis quelques jours. Ça donne une petite étape dont je ne suis pas très fan, mais aussi une occasion de se coucher tôt ! N’hésitez pas à me dire si vous appréciez quand même l’idée.


Le cas était des plus étranges. Alina passa de très longues journées à tenter de le soigner, l’étudiant dans sa tour, essayant sortilèges et potions. Rien n’y fit. Alors elle invita ses confrères, et en les attendant, documenta le premier cas de transmutation de genre spontanée.

XXX

Alors qu’une dizaine de magiciens et magiciennes arrivaient de tout le pays, deux d’entre eux vinrent accompagnés d’un nouveau patient. Ce dernier s’était trouvé sur le chemin, récemment changé, sans rien y comprendre. Le groupe entier se lança dans rituels et discussions interminables. Rien n’y fit. Un plaisantin lança qu’il faudrait peut-être qu’un des deux accepte d’être disséqué afin de pouvoir soigner l’autre. Les deux personnes concernées ne rirent pas.

Aucun progrès ne fut atteint.

XXX

L’épidémie se répandit rapidement. Les cas se multiplièrent. Plus personne n’était sûr de se réveiller avec tout à fait le même visage. Certaines personnes changeaient d’un coup, en pleine rue. On découvrit que le changement pouvait s’inverser spontanément. Voire revenir. On entendit même parler de cas qui changeaient presque tous les jours.

Les rois et les reines, ou les deux alternativement, promirent beaucoup d’argent. Les magiciens s’étaient arrachés les cheveux à en devenir chauve, et les prêtres étaient en bonne voie.

XXX

— Il apparait que nous ne trouverons probablement jamais les causes de ce changement, ou à minima que nos connaissances sont encore bien trop faibles pour y prétendre avant longtemps. La grande majorité de nos patients a fini par refuser nos soins inefficaces et préféré reprendre sa vie avec leur nouveau. Il semble que cela puisse être une chance. Ces personnes ont beaucoup appris, et l’expérience leur est manifestement très enrichissante. Finalement, il nous semble plus opportun de travailler sur l’intégration des changés, la principale difficulté qui nous a été rapportée n’étant pas leur transformation de genre, mais les problèmes relationnels posés par leur entourage.

Terminant son rapport, le magicien Oléon ferma les documents qu’il avait devant lui. Le changement se produisit simplement, d’un seul coup. Silencieusement, mais l’on sentait que cela aurait dû faire pop. Alina, assise devant les feuilles de papier, rajusta ses vêtements.


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