Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

Violoniste


Sa dernière raison de vivre envolée, il ne lui restait plus rien à faire. Alors il se saisit de son violon et sortit. Il s’enfonça au hasard dans la nature. Il choisit un endroit, s’installa, droit, et posa son instrument contre son menton. Inspirant profondément, il leva son archet.

Il commença à jouer. Le vent se leva et souffla dans les feuilles et les herbes hautes. Il joua une musique violente et lancinante, une musique terrible et magnifique.

Autour de lui, les plantes commencèrent à se flétrir et à se recroqueviller. La tâche se répandit, s’élargissant, attaquant les végétaux de plus en plus loin. La terre elle-même se mit à noircir au fil des notes de musique.

Il joua une musique de fin du monde.

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