Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

Pêche au soleil


Armel arriva dans le dortoir obscur et minuscule. Il enfila sa tenue de protection. Elle était trop grande pour un enfant de douze ans, mais il avait l’habitude. Tous les soirs, il venait la mettre. Ensuite, il ressortit dans le couloir et se dirigea vers l’escalier raide et métallique au bout, traînant un grand sac qui tintait en bougeant. En haut, il poussa la trappe.

Il se retrouva dehors, sur le toit battu par les vents. Le soleil brûlant dardait ses derniers rayons, agressifs. Les rafales essayaient de le décrocher de la plateforme et de l’éjecter, de le propulser vers un sol qu’on ne voyait même pas.

Rapidement, il se dirigea vers les attaches qui retenaient les filets. Il les tira, rapidement mais de manière très régulière, afin de ne pas en décrocher ses prises. Lorsque le premier arriva, ce qu’il enserrait en son sein étincelait. Armel sortit un bocal de son sac et le récupéra dedans.

Il fit de même avec tous les autres filets, et les attacha soigneusement au sol, afin que le vent de la nuit ne les arrache pas. Il redescendit, avec sur l’épaule son sac de bocaux, désormais remplis.

Il repassa la trappe et l’escalier. Il allait désormais devoir descendre et livrer les rayons de soleil en bas, dans les profondeurs de la ruche.

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