Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

La cloche


Le prêtre montait tout en haut du clocher. Sous ses pieds, les marches de bois grinçaient. Autour, la structure craquait. On entendait les bruits du marché, sur la place en contrebas, et les bruits de la ville, plus loin.

Il arriva devant l’immense cloche de bronze, ornementé. Il se reposa un instant, pour reprendre son souffle, puis se saisit du lourd maillet appuyé contre un mur. Il le brandit au-dessus de sa tête.

Au premier coup, les sons de la tour s’étouffèrent. On n’entendit plus la respiration lourde du prêtre, plus ni grincement ni craquement. Au second coup, les voix du marché s’évanouirent. Au troisième coup, les bruits des chevaux et des carrioles, les cris des mouettes disparurent. Au dernier coup, le rugissement des vagues, au loin, s’éteignit.

,

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *