Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

Invasion


Les chars pénétrèrent dans la ville, implacablement, leurs chenilles écrasant les gravats des bombardements. Entre eux se déplaçaient des fantassins, sur le qui-vive, l’arme pointée vers tous les recoins. L’atmosphère était écrasée par les grondements des moteurs et le fracas du béton écrasé par les tanks.

Les rues étaient vides de sons et de vie. Les oiseaux de ville, pigeons et moineaux, avaient déserté les lieux tout comme les humains. On ne trouvait ni soldat ni habitant.

La progression de l’armée était lente et prudente, mais sans interruption. Ils suivirent l’artère qu’ils empruntaient et s’enfoncèrent dans le cœur de la ville. Ils arrivèrent rapidement sur la place centrale.

Toujours aucun bruit. Aucune embuscade, personne ne fuyant en criant.

Mais là, au centre, un vieil homme était assis sur un banc, l’air triste, les attendant. Devant lui, sur de grandes tables, s’étendait le banquet qu’il avait préparé, des plats cuisinés à partir de tout ce qu’il avait pu trouver d’encore comestible.

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