Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

Faille dimensionnelle


Les bruits de combat s’atténuèrent. Après un instant de silence oppressant, une femme au regard dur, engoncée dans une armure, apparut :

– C’est bon, on a sécurisé la faille. Vous pouvez aller la refermer.

Il se dressa d’un bond, se saisit de son matériel et se précipita, suivi par la guerrière. Il arriva devant une grande déchirure qui se dressait dans le vide. De chaque côté, on voyait très bien le reste du paysage au loin. Mais dedans la fissure, on n’observait que des tumultes bouillonnants. Ignorant les traces de combat, le sang au sol et les corps que l’on évacuait, il s’attela soigneusement à sa tâche.

– Allez, dépêchez-vous, avant qu’il y en ait un autre qui sorte. Croyez-moi, vous avez pas envie de faire face à une de ces horreurs.

– Eh, je fais mon boulot, hein. Faut utiliser du bon fil de soie, pour que ce soit bien solide, mais c’est pas facile de recoudre une faille. Vous avez pas envie qu’elle se rouvre dans deux semaines.

Elle soupira pour seule réponse. Le couturier continua son travail, concentré sur son aiguille.

– Et puis regardez. Entre chaque coup d’aiguille, je fais un petit nœud, là, comme ça. Si jamais, et je dis bien si jamais, parce que c’est un super fil de soie, très résistant, si jamais le fil casse à un endroit, eh bien toute la couture ne se défait pas grâce à ces petits nœuds. Par contre, c’est super long à faire.

,

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *