Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

Embarquement


– Allez, on embarque tout ça ! Je veux qu’on ait quitté le port avant ce soir !

Le contremaître criait depuis son poste d’observation, poussant ses ouvriers à charger plus vite. En longues files, on les voyait amener de grandes caisses sur des chariots le long du quai. Elles étaient plus grandes qu’un homme debout, et s’additionnaient par dizaines dans la queue.

Les mains-d’œuvre, soufflant sous l’effort, les déchargeaient sur le sol de pierre. Lentement, ils les faisaient ensuite rouler sur des rondins et les montaient à bord. Une fois la caisse bien à plat sur la langue, ils la poussaient et la faisaient glisser dans le ventre de l’immense baleine qui attendait patiemment, accolée à la jetée.

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