Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

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La pièce était vaste et silencieuse. Semi-obscure, elle n’était éclairée que par quelques lampes tamisées intégrées au plafond. Les murs, le sol, toutes les surfaces étaient lisses. Des dizaines et des dizaines de gros câbles arrivaient par les côtés, et cheminaient vers le centre. Ils s’enfouissaient alors dans la machine qui y trônait, et qui arborait quelques LED qui devaient signifier quelque chose. Un fauteuil y était intégré.

Johanna se dirigeait droit vers lui. La porte derrière elle se referma dans un glissement feutré, avant un « clac » sonore qui signifiait le verrouillage de l’entrée. Pendant un moment, on n’entendit que le bruit de ses pas alors qu’elle avançait. Puis, ce fut le crissement de la matière synthétique du fauteuil quand elle s’assit dessus.

Elle se saisit du casque qui était posé à côté d’elle et relié à la machine. Elle le posa sur son crâne. Enfin, elle se posa en arrière, contre le dossier, avant d’appuyer sur un bouton sur l’accoudoir.

Une LED se mit à clignoter un moment. Puis, elle devint fixe.

Johanna se raidit. Un afflux soudain d’informations inonda son cerveau, submergeant tous ses sens, pendant qu’elle se connectait aux sensations de la ville. D’un seul coup, elle ressentait la pesanteur de toute une cité. Elle sentait d’innombrables personnes lui marcher dessus. Elle sentait le vent souffler et balayer les rues. Elle sentait les bâtiments frémirent. Elle sentait l’eau la traverser. Elle sentait les arbres respirer et plonger leurs racines en elle.

Elle eut un soupir de contentement, et se relâcha complètement.

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